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Yann Furic
B.B.A., M. Sc., CFAMD

Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Ce qui a fait bouger les marchés :

Aucun changement au taux directeur de la Banque du Canada ni à celui de la Fed.
Économie canadienne au ralenti.
Économie américaine stable.

 

SURVOL DES BOURSES MONDIALES

Pays

Indice

Rendement
(du 1er au 31 décembre 2023)

Évolution

Rendement cumulatif
pour l’année 2023

Canada

S&P/TSX

3,91 %

11,75 %

États-Unis

S&P 500

1,67 %

22,90 %

Nasdaq

2,68 %

40,76 %

Bourses internationales

EAFE

2,42 %

15,07 %

Pays émergents

1,05 %

6,88 %

Chine

MSCI Chine

-5,09 %

-13,58 %

*Tous les chiffres sont en devise canadienne. Source : Morningstar Direct. 

Résultats – obligations canadiennes

L’indice des obligations universelles FTSE Canada, regroupant les obligations, a affiché un rendement positif de 6,69 % pour l’année 2023.

Source : Morningstar Direct.

Notre analyse des évènements

Forte remontée des marchés financiers durant les derniers mois de 2023

La baisse de l’inflation qui s’est poursuivie durant le dernier trimestre a permis aux banques centrales canadienne et américaine de freiner leurs hausses de taux, mais aussi d’envisager des baisses en 2024. Cependant, la guerre n’est pas gagnée, comme se plaisent à le rappeler les gouverneurs de ces institutions : les marchés vont donc continuer de réagir à l’inflation, mais on pourrait s’attendre à des baisses dès la fin du premier trimestre de 2024.

Les données économiques semblent indiquer un ralentissement au fur et à mesure que les hausses de taux se fraient un chemin à travers l’économie, réduisant la consommation de biens et services non essentiels. D’ailleurs, les annonces de fermetures de restaurants des dernières semaines en sont un bon exemple.

Puisque l’inflation semble prendre le virage espéré, les banques centrales devraient commencer à réduire les taux. Les marchés anticipent déjà plusieurs coupures, entre cinq et six au Canada et aux États-Unis, ce qui ramènerait les taux directeurs à un niveau de 3,75 % dans ces deux pays d’ici la fin de 2024.

Les scénarios possibles en 2024

  • Le scénario le plus positif consisterait en une réduction des taux due uniquement à un recul de l’inflation, sans ralentissement économique prononcé.
  • Un autre cas de figure pourrait se présenter, selon lequel les taux devraient être abaissés pour relancer une économie confrontée à une récession importante.
  • Enfin, une troisième hypothèse impliquerait une inflation en réaccélération alors que, côté économie, la situation se détériore, ce qui indiquerait un état de stagflation et serait le scénario le plus négatif.

Dans le contexte canadien, nous savons que les termes des taux hypothécaires sont généralement de cinq ans. Le renouvellement des prêts hypothécaires émis en 2020 et 2021 contraindra les propriétaires concernés à débourser des montants plus élevés à compter de 2025 et 2026 pour le remboursement de leur dette. Il faut considérer que l’augmentation des salaires depuis 2020 devrait aider à réduire l’impact de cette majoration et que les taux hypothécaires devraient tout de même être moins élevés qu’en 2023. La situation de pénurie de main-d’œuvre devrait aussi permettre de limiter les pertes d’emplois et donc de soutenir l’économie.

Mentionnons qu’une diminution des taux est également une bonne nouvelle pour les petites et moyennes entreprises puisque celles-ci devraient pouvoir trouver plus facilement le financement dont elles ont besoin et ainsi participer à la reprise économique.

Situation de l’emploi

En décembre 2023, le taux de chômage au Canada a atteint 5,8 %, répétant le résultat (5,8 %) du mois précédent et en ligne avec les attentes du marché. Ce pourcentage est le plus élevé qui a été enregistré depuis janvier 2022, avec un nombre de chômeurs atteignant 1,24 million. Le nombre de travailleurs a augmenté de 1000, un résultat largement inférieur au consensus du marché, qui tablait sur un gain de 15 000. L’inflation salariale est restée élevée, affichant 5 % pour la période des 12 derniers mois.

Du côté des États-Unis, les données relatives à la création d’emplois pour le mois de décembre ont surpassé les attentes, 199 000 emplois ayant été créés plutôt que les 185 000 prévus. Le taux de chômage est resté stable à 3,7 % et l’inflation salariale a augmenté, passant de 4 % à 4,1 % sur une période d’un an.

 

Indicateurs économiques

Indice global des directeurs d’achats 

Encore une fois en décembre, les indicateurs affichent une différence marquée entre l’économie manufacturière qui connaît un ralentissement et la composante services qui est toujours en croissance, mais à un rythme réduit.

Taux d’inflation

Il est encore trop élevé, mais certains indicateurs vont dans la bonne direction. Au Canada, l’inflation salariale est encore trop forte.

Taux directeurs au Canada, en Europe et aux États-Unis 

Les taux d’intérêt sont à un niveau qui, s’ils y restent pendant une période prolongée, aura un impact important sur les dépenses des ménages et des entreprises lors du renouvellement des prêts. Cette situation ralentira encore davantage la consommation des ménages et les investissements.

Panorama financier stratégie

Notre veille stratégique

Durant toute l’année 2023, nous avons conservé un positionnement prudent, selon lequel nous avons participé à la hausse des marchés, mais avec une exposition plus faible aux grandes capitalisations technologiques américaines.

Nous suivons l’évolution de l’inflation et portons une attention particulière aux indicateurs avancés concernant la production manufacturière et le secteur des services et de l’emploi. Une détérioration observée du côté de ces indicateurs nous pousserait à être encore plus prudents.

Une amélioration notable des indices manufacturiers de même qu’un retour de l’inflation à 2 % seraient des signes forts d’une reprise économique, mais surtout de la possibilité d’un atterrissage en douceur de l’économie.

La prudence et la gestion des risques sont toujours nos priorités.

Tactiquement :

En décembre, nous avons augmenté la pondération des actions par rapport aux obligations.

Nous avons aussi investi dans des titres à petite capitalisation, qui réagissent bien à des baisses de taux. Nous avons conservé notre surpondération au Japon par rapport à l’Europe, les perspectives économiques japonaises nous semblant meilleures.

Aux États-Unis, nous avons conservé notre positionnement dans des titres de croissance à grande capitalisation, qui réagissent positivement à une stabilisation des taux d’intérêt, et dans ceux qui ont un historique de croissance des dividendes qui sont plus défensifs. Nous avons également initié une position dans des titres à petite capitalisation.

Nous continuons de privilégier les titres des pays développés.

Depuis l’augmentation du taux directeur de la Banque du Canada au début juin, nous avons pris une position dans les obligations canadiennes à échéance de 10 ans, car nous croyons que les taux à plus long terme atteindront un sommet au cours des prochains mois et qu’ils devraient ensuite se stabiliser ou encore baisser. Nous avons augmenté cette pondération en juillet, août, octobre et novembre.

Pour savoir comment nos fonds se sont comportés :

Voir nos rendements

Principaux risques

  • Une politique monétaire trop restrictive pourrait causer une récession importante ou d’autres problèmes comme la crise dans les banques régionales américaines.
  • Des taux élevés durant une période prolongée auraient comme conséquence de réduire les profits des entreprises et aussi, de façon importante, les dépenses des ménages.
  • La possibilité d’un épisode de stagflation, c’est-à-dire d’une croissance économique anémique et d’une inflation élevée, est toujours présente. Cette situation est négative pour les marchés boursiers.
  • Le conflit israélo-palestinien pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble du Moyen-Orient.
  • Une escalade du conflit en Ukraine pourrait déborder vers d’autres pays européens.
  • Il est également possible qu’il y ait une aggravation des tensions entre la Chine et les États-Unis concernant Taiwan.
Yann Furic, B.B.A., M. Sc., CFA
Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Source des données : Bloomberg

Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables; toutefois, nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les opinions exprimées sont basées sur notre analyse et interprétation de ces renseignements et ne devraient en aucun cas être considérés comme une recommandation. Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller en gestion de patrimoine ou votre spécialiste en matière fiscale, comptable ou juridique.

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