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Yann Furic
B.B.A., M. Sc., CFAMD

Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Ce qui a fait bouger les marchés :

Craintes généralisées concernant l’inflation.
Économie américaine toujours en croissance.

 

SURVOL DES BOURSES MONDIALES
Tous les pourcentages affichés sont en devise canadienne.

Pays

Indice

Rendement
(du 1er au 30 avril 2024)

Évolution

Rendement cumulatif
(depuis le 1er janvier 2024)

Canada

S&P/TSX

-1,82 %

+4,68 %

États-Unis

S&P 500

-2,62 %

+10,48 %

Nasdaq

-2,93 %

+8,90 %

Bourses internationales

EAFE

-1,08 %

+7,39 %

Pays émergents

+1,98 %

+7,13 %

Chine

MSCI Chine

+8,22 %

+8,62 %

Le rendement indiqué est le rendement total qui inclut le réinvestissement des revenus et des distributions de gains en capital.

Source : Morningstar Direct.

Résultats – obligations canadiennes

L’indice des obligations universelles FTSE Canada, regroupant les obligations, a affiché un rendement négatif de 3,20 % depuis le début de l’année (au 30 avril 2024).

Source : Morningstar Direct.

Notre analyse des évènements

Toujours en attente des premières baisses de taux

Les marchés continuent de réagir aux commentaires émis par les différentes banques centrales et de réviser le nombre et l’ampleur des baisses de taux anticipées, mais jusqu’ici, aucune date précise ne peut être avancée quant au moment précis où ces baisses entreront en vigueur.

Aux États-Unis

  • Les résultats pour le premier trimestre divulgués par les entreprises américaines ont surpassé les attentes, ce qui a permis aux marchés boursiers de garder le cap, malgré un report des baisses de taux.
  • La Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu son taux directeur inchangé lors de la rencontre du 1er mai. Selon les derniers commentaires émis par son gouverneur Jerome Powell, les baisses pourraient arriver plus tard, vers la fin de l’année 2024. Il est maintenant question d’une première réduction en novembre, soit quelques jours après les élections américaines, afin de ne pas sembler favoriser un candidat par rapport à un autre.

Au Canada

  • La Banque du Canada a maintenu son taux directeur à 5 % lors de la rencontre du 10 avril. Le taux d’inflation connaît un certain recul, mais son gouverneur Tiff Macklem veut avoir une confirmation ferme de cette tendance avant d’annoncer une première coupure. Les marchés anticipent un fléchissement des taux en juillet et un autre d’ici la fin de l’année.

En Europe

  • La Banque centrale européenne (BCE) devrait débuter ses réductions de taux vers la mi-année, possiblement en juin. De leur côté, les marchés anticipent un total de deux à trois coupures de 0,25 % en 2024.

En résumé : le taux d’inflation et la vitesse à laquelle il diminue sont les deux variables qui ont l’impact le plus significatif sur les marchés.

  • Pour le mois de mars, le taux d’inflation annuel au Canada s’est situé à 2,9 %, en hausse par rapport au mois précédent et en ligne avec les attentes du marché.
  • Aux États-Unis le taux d’inflation annuel a grimpé à 3,5 % en mars, également en hausse comparativement à 3,2 % en février et supérieur aux attentes du marché, qui étaient de 3,4 %.

Baisse des taux directeurs : les scénarios possibles en 2024

  • Le scénario le plus positif reste une réduction des taux due uniquement à un recul de l’inflation, sans ralentissement économique prononcé.
  • Une économie américaine forte, dont la vigueur requiert moins de réductions du taux directeur, pourrait entraîner une appréciation du dollar américain face aux autres devises. Cette situation s’avérerait négative pour le dollar canadien et favoriserait un taux d’inflation élevé au pays.
  • Enfin, une inflation en réaccélération et une situation économique qui se détériore seraient les précurseurs d’un état de stagflation, qui serait aussi le scénario le plus négatif.
  • Même si un nombre croissant de petites et moyennes entreprises ne sont plus rentables, la grande majorité d’entre elles espère toujours une baisse rapide des taux qui leur permettrait de trouver plus facilement le financement requis pour participer à la reprise économique.

Situation de l’emploi

Au Canada, le taux de chômage s’est situé à 6,1 % en avril et est resté stable comparativement au mois précédent. Le nombre de chômeurs a augmenté de 60 000 pour atteindre 1,26 million, 65 % d’entre eux étant en recherche d’emploi depuis plus d’un mois. Sur une base annuelle, la croissance du salaire horaire s’est accélérée à 5 %, en ligne avec les attentes.

Les dernières données à la hausse sur l’emploi aux États-Unis ont surpris, indiquant une augmentation de 303 000 travailleurs face à des attentes de 214 000. Le taux de chômage est donc passé de 3,9 % à 3,8 %. La croissance des salaires demeure par ailleurs trop élevée à 4,1 %, mais affiche une baisse comparativement au mois précédent.

Indicateurs économiques

Indice global des directeurs d’achats 

Les indicateurs du segment manufacturier continuent de se maintenir, près de la moitié des 30 pays compris dans l’indice affichant une expansion avec un chiffre se situant au-dessus de 50. Par ailleurs, la croissance se poursuit du côté du segment des services, avec une nette amélioration en Europe, où l’Allemagne a dépassé la barre des 50 (croissance).

Taux d’inflation

Globalement, l’inflation est toujours trop élevée pour permettre d’anticiper des baisses de taux importante. Les plus récentes données en provenance des États-Unis reflètent toujours une économie vigoureuse et pointent donc dans la mauvaise direction.

Taux directeurs au Canada, en Europe et aux États-Unis 

S’il continue de perdurer, le niveau des taux d’intérêt aura un impact important sur les dépenses des ménages et des entreprises lors du renouvellement des prêts. Les dernières données publiées concernant l’inflation américaine sont toujours trop élevées et elles vont compliquer la tâche de la Fed. Une telle situation aura pour effet de ralentir encore davantage la consommation des ménages et les investissements, particulièrement au Canada, où un grand nombre de prêts hypothécaires d’un terme de cinq ans devront être renouvelés d’ici les prochains 24 mois.

Panorama financier stratégie

Notre veille stratégique

Nous suivons l’évolution de l’inflation, ainsi que celle des indicateurs avancés concernant la production manufacturière, et le secteur des services et de l’emploi. Une détérioration observée dans ces derniers nous pousserait à être encore plus prudents.

Une amélioration notable des indices manufacturiers doublée d’un retour de l’inflation à 2 % seraient des signes forts d’une reprise économique, mais surtout de la possibilité d’un atterrissage en douceur de l’économie.

La prudence et la gestion des risques sont toujours nos priorités.

Tactiquement

En mars dernier, nous avons augmenté la pondération des actions dans la stratégie de répartition tactique puisque les perspectives économiques se sont globalement améliorées.

En termes de la composante revenu fixe, nous avons réduit les obligations canadiennes.

Aux États-Unis, nous avons conservé notre positionnement dans les titres de croissance des grandes capitalisations qui réagissent positivement à une stabilisation des taux d’intérêt et dans ceux qui ont un historique de croissance des dividendes qui sont plus défensifs.

Nous avons augmenté notre position dans les titres de petites capitalisations qui réagissent bien à des baisses de taux et dans les pays émergents qui réagissent positivement à une amélioration de la conjoncture économique globale.

Nous avons conservé notre surpondération au Japon par rapport à l’Europe, les perspectives économiques japonaises nous semblant meilleures.

Nous continuons de privilégier les titres dans les pays développés et la gestion des risques.

Pour savoir comment nos fonds se sont comportés :

Voir nos rendements

Principaux risques

  • Une politique monétaire trop restrictive pourrait causer une récession importante ou d’autres problèmes comme la crise dans les banques régionales américaines.
  • Des taux élevés durant une période prolongée auraient comme conséquence de réduire les profits des entreprises et aussi, de façon importante, les dépenses des ménages.
  • La possibilité d’un épisode de stagflation, c’est-à-dire d’une croissance économique anémique et d’une inflation élevée, est toujours présente. Cette situation est négative pour les marchés boursiers.
  • Le conflit israélo-palestinien pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble du Moyen-Orient.
  • Une escalade du conflit en Ukraine pourrait déborder vers d’autres pays européens.
  • Il est également possible qu’il y ait une aggravation des tensions entre la Chine et les États-Unis concernant Taiwan.
Yann Furic, B.B.A., M. Sc., CFA
Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Source des données : Bloomberg

Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables; toutefois, nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les opinions exprimées sont basées sur notre analyse et interprétation de ces renseignements et ne devraient en aucun cas être considérés comme une recommandation. Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller en gestion de patrimoine ou votre spécialiste en matière fiscale, comptable ou juridique.

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