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Yann Furic
B.B.A., M. Sc., CFAMD

Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Ce qui a fait bouger les marchés :

Nouvelles initiatives dévoilées par la Chine pour stimuler son économie.
Premier cycle de baisses de taux amorcé par la Fed.

 

SURVOL DES BOURSES MONDIALES
Tous les pourcentages affichés sont en devise canadienne.

Pays

Indice

Rendement
(du 1er au 30 septembre 2024)

Évolution

Rendement cumulatif
(depuis le 1er janvier 2024)

Canada

S&P/TSX

3,15 %

17,24 %

États-Unis

S&P 500

2,38 %

25,07 %

Nasdaq

3,00 %

24,83 %

Bourses internationales

EAEO

1,16 %

15,76 %

Pays émergents

6,93 %

19,73 %

Chine

MSCI Chine

24,20 %

32,51 %

Le rendement indiqué est le rendement total qui inclut le réinvestissement des revenus et des distributions de gains en capital.

Source : Morningstar Direct.

Résultats – obligations canadiennes

L’indice des obligations universelles FTSE Canada, regroupant les obligations, a affiché un rendement positif de 4,27 % depuis le début de l’année (au 30 septembre 2024).

Source : Morningstar Direct.

Notre analyse des évènements

Restaurateur préparant la nourriture

Nouvelles baisses du taux directeur à l’horizon

  • Le 18 septembre dernier, la Réserve fédérale américaine a procédé à une première réduction de son taux directeur de l’ordre de 0,50 %, une baisse qui se situait dans le haut de la fourchette des attentes du marché. Ce taux est ainsi passé de 5,50 % à 5,00 % et deux autres coupures sont attendues d’ici la fin de l’année.
  • De son côté, la Banque du Canada devrait continuer d’abaisser son taux directeur lors de ses prochaines annonces, dont les dates prévues sont le 23 octobre et le 11 décembre. Même si le mandat de la Banque du Canada est axé essentiellement sur l’inflation, il tend également, à l’instar de celui de la Fed, à favoriser un marché de l’emploi en bonne santé. Des deux côtés de la frontière, l’emploi est donc devenu la variable la plus importante, maintenant que l’inflation semble maîtrisée.
  • La création d’emplois aux États-Unis a été plus forte que prévu en septembre, ce qui a eu pour effet de réduire l’urgence d’une réduction de taux. La conséquence principale d’une divergence entre les politiques monétaires canadienne (plus de baisses) et américaine (moins de baisses) serait de réduire la valeur du dollar canadien. Par contre, les problèmes au Moyen-Orient et une économie chinoise plus forte pourraient entraîner une hausse du prix du pétrole, ce qui pourrait contrer la faiblesse de notre devise.
  • Au Japon, après la hausse soudaine des taux d’intérêt au mois d’août, les réformes corporatives anticipées et longtemps demandées par les investisseurs étrangers ont été mises à mal par la protection que le gouvernement japonais veut accorder à Seven & i Holdings alors que l’entreprise Couche-Tard cherche à faire l’acquisition de sa chaîne de dépanneurs 7-Eleven.
  • Les variables qui ont le plus d’impact sur les marchés restent toujours le taux d’inflation et sa vitesse de descente. L’emploi et la rapidité des baisses de taux sont maintenant des variables aussi importantes, sinon plus.
  • Au Canada, le taux d’inflation annuel s’établissait à 1,6 % pour le mois de septembre, en baisse par rapport au mois précédent (2,0 %) et évoluant dans la bonne direction. Aux États-Unis, le taux d’inflation annuel s’est resserré à 2,4 % en août, un léger recul par rapport au mois précédent, qui a été perçu positivement par les marchés. 

Quelques scénarios toujours possibles d’ici la fin de 2024

  • Le scénario le plus positif consisterait en une réduction des taux due uniquement à un recul de l’inflation, sans ralentissement économique prononcé. Les dernières données sur l’emploi aux États-Unis démontrent une création d’emplois soutenue et surpassant les attentes, qui souligne la vitalité de l’économie américaine.
  • Une économie américaine forte, qui requiert moins de réductions de taux, pourrait provoquer l’appréciation du dollar américain face aux autres devises. Cette conjoncture serait négative pour le dollar canadien et maintiendrait une inflation plus élevée au pays.
  • La dernière hypothèse reste encore celle d’une inflation en réaccélération alors que, côté économie, la situation se détériore, ce qui indiquerait un état de stagflation et serait le scénario le plus négatif. Cette situation semble de moins en moins plausible puisque l’inflation poursuit sa descente; cependant, des politiques plus protectionnistes sous une nouvelle administration Trump pourraient stimuler un regain d’inflation.

 

Situation de l’emploi

Au Canada, le taux de chômage a légèrement diminué, passant de 6,6 % à 6,5 % en septembre. 46 700 emplois, principalement à temps plein, ont été créés alors que les attentes étaient de 27 000 nouveaux postes. À 4,5 %, la croissance du salaire horaire est encore trop élevée sur une base annuelle, mais en baisse comparativement au mois d’août.

Les dernières données concernant l’emploi aux États-Unis ont démontré la création de 254 000 nouveaux postes alors que les attentes étaient de 150 000. Le taux de chômage se situait à 4,1 % et en baisse par rapport au mois d’août. Pour ce qui est de la croissance des salaires, elle est encore trop élevée à 4,0 %, en hausse de 0,2 % par rapport au mois dernier.

 

Indicateurs économiques

Indice global des directeurs d’achats 

Encore une fois en septembre, les indicateurs du segment manufacturier se sont détériorés, moins du tiers des trente pays représentés affichant un indice supérieur à 50 (équivalent à une expansion). Par contre, le segment des services reste vigoureux.

Taux d’inflation

Sur une base globale, l’inflation diminue et continue d’évoluer dans la bonne direction. Cette évolution positive devrait permettre aux banques centrales de débuter ou de poursuivre leurs baisses de taux.

Taux directeurs au Canada, en Europe et aux États-Unis 

Les taux d’intérêt sont à un niveau élevé depuis un certain temps maintenant, mais plusieurs banques centrales ont débuté leur cycle de baisses. Les renouvellements prochains des prêts hypothécaires et corporatifs pourraient obliger les consommateurs et les entreprises à réduire dès maintenant leurs dépenses, en anticipation de taux plus élevés qu’initialement prévu.

Panorama financier stratégie

Notre veille stratégique

Nous suivons l’évolution de l’inflation et des dépenses des consommateurs, ainsi que les indicateurs avancés concernant la production manufacturière et le secteur des services et de l’emploi.

Nos priorités : la prudence et la gestion des risques.

 

Tactiquement

En septembre, nous avons maintenu la pondération des actions dans la stratégie de répartition tactique, les perspectives économiques et les indicateurs de marchés commandant toujours une surpondération.

Aux États-Unis, nous avons conservé notre positionnement dans les titres de croissance de grandes capitalisations qui réagissent positivement à une stabilisation des taux d’intérêt et dans ceux qui ont un historique de croissance des dividendes qui sont plus défensifs.

Nous avons également conservé notre position dans les titres de petites capitalisations qui réagissent bien à des baisses de taux et augmenté celle des pays émergents, en raison surtout de la croissance économique des pays autres que la Chine.

En septembre, nous avons réduit nos positions au Japon et augmenté celles en Europe. Nous avons éliminé notre surpondération au Japon, parce que la Banque du Japon est plus agressive qu’anticipé et que les relents de protectionnisme corporatif nuisent aux perspectives de croissance des marchés.

Nous avons réduit la pondération des marchés émergents et augmenté celle des actions canadiennes.

Dans la composante revenu fixe, nous avons réduit la pondération des obligations corporatives et des obligations du gouvernement américain pour investir dans des obligations à court terme afin de réduire la durée du portefeuille.

Nous continuons de privilégier les titres dans les pays développés et la gestion des risques.

Pour savoir comment nos fonds se sont comportés :

Voir nos rendements

Principaux risques

  • Des politiques protectionnistes tous azimuts aux États-Unis, sans gains de productivité importants, devraient augmenter l’inflation et ralentir les baisses de taux. De telles politiques désavantageraient aussi le Canada puisque nos exportations deviendraient alors moins attrayantes pour notre voisin du sud.
  • Une politique monétaire trop restrictive pourrait causer une récession importante ou d’autres problèmes comme la crise survenue dans les banques régionales américaines.
  • Un autre risque se manifeste sur le plan des politiques monétaires: à preuve, l’effet rapide et important de l’augmentation récente des taux au Japon sur l’ensemble des marchés de la planète.
  • Des taux élevés durant une période prolongée réduiraient les profits des entreprises et aussi, de façon importante, les dépenses des ménages.
  • La possibilité d’un épisode de stagflation, c’est-à-dire d’une croissance économique anémique et d’une inflation élevée, est toujours présente. Cette situation est négative pour les marchés boursiers.
  • L’escalade du conflit israélo-palestinien pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble du Moyen-Orient.
  • La guerre qui sévit en Ukraine pourrait s’étendre à d’autres pays européens.
  • Il est également possible qu’il y ait une aggravation des tensions entre la Chine et les États-Unis concernant Taiwan.
Yann Furic, B.B.A., M. Sc., CFA
Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Source des données : Bloomberg

Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables; toutefois, nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les opinions exprimées sont basées sur notre analyse et interprétation de ces renseignements et ne devraient en aucun cas être considérés comme une recommandation. Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller en gestion de patrimoine ou votre spécialiste en matière fiscale, comptable ou juridique.

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