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Yann Furic
B.B.A., M. Sc., CFAMD

Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Ce qui a fait bouger les marchés :

Banque du Canada : nouvelle baisse de 0,50 % du taux directeur le 11 décembre dernier.
Entrée en fonction du nouveau président américain : les gouvernements des différents pays à travers le monde s’y préparent.

 

SURVOL DES BOURSES MONDIALES
Tous les pourcentages affichés sont en devise canadienne.

Pays

Indice

Rendement
(du 1er au 30 novembre 2024)

Évolution

Rendement cumulatif
(depuis le 1er janvier 2024)

Canada

S&P/TSX

6,37 %

25,77 %

États-Unis

S&P 500

6,34 %

35,99 %

Nasdaq

6,76 %

36,83 %

Bourses internationales

EAEO

-0,13 %

12,81 %

Pays émergents

-3,16 %

14,31 %

Chine

MSCI Chine

-4,01 %

23,48 %

Le rendement indiqué est le rendement total qui inclut le réinvestissement des revenus et des distributions de gains en capital.

Source : Morningstar Direct.

Résultats – obligations canadiennes

L’indice des obligations universelles FTSE Canada, regroupant les obligations, a affiché un rendement positif de 4,95 % depuis le début de l’année (au 30 novembre 2024).

Source : Morningstar Direct.

Notre analyse des évènements

Usine

Bonnes nouvelles côté économie, avec une dose d’incertitude

  • Le 18 décembre, la Réserve fédérale américaine (Fed) a fait part de sa décision concernant le taux directeur et l’a abaissé de 0,25 % : il se situe maintenant de 4,25 % à 4,50 % . Une économie américaine dont la vigueur se poursuivrait en 2025 pourrait possiblement susciter deux autres réductions de taux, ou même, aucune.
  • Ce dynamisme de l’économie américaine a pour effet direct de minimiser l’urgence de réduire les taux. La principale conséquence d’une divergence entre les politiques monétaires canadienne (plus de baisses) et américaine (moins de baisses) sera de réduire la valeur du dollar canadien, une situation que nous observons depuis quelques semaines.
  • La Banque du Canada (BdC) a abaissé son taux directeur à nouveau le 11 décembre. À la suite de cette deuxième coupure consécutive de 0,50 %, le gouverneur de la BdC a laissé entendre que ses prochaines annonces seront fonction des données économiques et qu’elles seront moins importantes. Pour le moment, le marché anticipe deux coupures supplémentaires d’ici l’automne 2025.
  • La création d’emploi aux États-Unis a été plus forte que prévu en novembre, mais l’inflation salariale reste élevée à 4 % par rapport à l’année dernière.
  • La création de 50 500 emplois au Canada en novembre a surpassé les attentes : cependant, l’augmentation du taux de participation des travailleurs a aussi entraîné un rehaussement du taux de chômage. Sur une base annuelle, la croissance des salaires se situe sous les 4 %, soit en deçà des attentes de 4,7 %, ce qui équivaut à une évolution positive pour la politique monétaire.
  • Au Canada, le taux d’inflation annuel s’établissait à 1,9 % pour le mois de novembre, en légère baisse par rapport au mois précédent (2,0 %), mais toujours à l’intérieur de la cible visée par la Banque du Canada. Aux États-Unis, le taux d’inflation annuel s’est accéléré à 2,7 % en novembre, une stabilisation par rapport au mois précédent.
  • L’utilisation des tarifs par l’administration américaine dans le cadre de négociations commerciales sera une variable supplémentaire à suivre en 2025, qui s’ajoute à celles de l’inflation et de l’emploi.

 

Ce qui influencera les économies mondiales en 2025

  • Le scénario le plus positif consisterait en une croissance soutenue de l’économie globale avec des frictions commerciales minimales entre l’administration américaine et le reste du monde.
  • La réduction de la règlementation dans divers secteurs d’activités aux États-Unis devrait permettre de maintenir la croissance économique et de favoriser l’investissement. Cette tendance vers la déréglementation devra se manifester dans d’autres pays, comme le Canada, au risque pour eux d’une perte de compétitivité.
  • Une guerre commerciale soutenue par l’utilisation sans discrimination de tarifs pourrait causer un ralentissement économique et une résurgence de l’inflation, ce qui se rapprocherait d’un épisode de stagflation et serait le scénario économique le plus négatif.
  • Il est fort probable que tous les scénarios inflationnistes dont les conséquences seraient de conserver des taux d’intérêt élevés pour les échéances de 5 à 10 ans seront évités, car ils ralentiraient l’investissement des entreprises et le rapatriement des chaînes de production aux États-Unis.
  • L’incertitude géopolitique va persister avec la guerre en Ukraine, les conflits régionaux au Moyen-Orient et les tensions entre les États-Unis et la Chine, incluant l’annexion possible de Taiwan.

 

Indicateurs économiques

Indice global des directeurs d’achats 

Les indicateurs du segment manufacturier se sont améliorés, près de la moitié des trente pays affichant un indice supérieur à 50 (expansion). Le segment des services reste vigoureux.

Taux d’inflation

Sur une base globale, l’inflation recule et continue d’évoluer dans la bonne direction, mais sa vitesse de décélération ralentit. Les banques centrales effectueront sans doute moins de coupures qu’anticipé il y a quelques mois. En 2025, une imposition sans discernement de tarifs à l’échelle mondiale par la nouvelle administration américaine pourrait générer des pressions inflationnistes et limiter la marge de manœuvre de la Fed.

Taux directeurs au Canada, en Europe et aux États-Unis 

Les taux d’intérêt sont à la baisse depuis quelques mois. Les craintes d’une reprise de l’inflation et la vigueur de l’économie américaine devraient limiter les baisses de taux subséquentes. Dans un tel scénario, les renouvellements prochains des prêts hypothécaires et corporatifs pourraient forcer les consommateurs et les entreprises à réduire dès maintenant leurs dépenses en anticipation de taux plus élevés qu’initialement prévu, ce qui s’avérerait négatif.

Panorama financier stratégie

Notre veille stratégique

Nous suivons l’évolution de l’inflation et des dépenses des consommateurs, ainsi que les indicateurs avancés concernant la production manufacturière et le secteur des services et de l’emploi.

La prudence et la gestion des risques restent toujours nos priorités.

 

Tactiquement

En décembre, nous avons maintenu la pondération des actions dans la stratégie de répartition tactique, les perspectives économiques et les indicateurs de marché commandant toujours une surpondération.

Aux États-Unis, nous avons conservé notre positionnement dans les titres de croissance de grandes capitalisations qui réagissent positivement à une stabilisation des taux d’intérêt et dans ceux qui ont un historique de croissance des dividendes qui sont plus défensifs.

Nous avons maintenu notre position dans les titres de petites capitalisations qui réagissent bien à des baisses de taux et à une diminution probable de la règlementation dans plusieurs domaines. Nous avons maintenu celle des pays émergents et de la zone Europe et Japon, que nous avions réduite en novembre. Un dollar américain fort, combiné à une économie manufacturière allemande faible et à une possibilité d’augmentation des taux au Japon, nous avait poussé à réduire nos positions.

Dans la composante revenu fixe, nous avons diminué la pondération des obligations fédérales et augmenté celle des obligations corporatives canadiennes de courte échéance, des obligations à haut rendement ainsi que celle des pays émergents.

Nous continuons de privilégier les titres dans les pays développés et la gestion des risques.

Pour savoir comment nos fonds se sont comportés :

Voir nos rendements

Principaux risques

  • Des politiques protectionnistes tous azimuts aux États-Unis, sans gains de productivité importants, devraient provoquer une recrudescence de l’inflation, en plus de ralentir les baisses de taux. Dans un tel contexte, le Canada serait désavantagé puisque nos exportations deviendraient moins intéressantes pour notre voisin du sud.
  • Un risque se manifeste sur le plan des politiques monétaires.
  • Des taux élevés durant une période prolongée auraient comme conséquence de réduire les profits des entreprises et aussi, de façon importante, les dépenses des ménages.
  • La possibilité d’un épisode de stagflation, c’est-à-dire d’une croissance économique anémique et d’une inflation élevée, est toujours présente. Cette situation est négative pour les marchés boursiers.
  • Le conflit israélo-palestinien pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble du Moyen-Orient, à preuve, la chute du régime syrien et son impact sur la région.
  • Une escalade du conflit en Ukraine pourrait déborder vers d’autres pays européens.
  • Il est également possible qu’il y ait une aggravation des tensions entre la Chine et les États-Unis concernant Taiwan et une possible guerre commerciale entre les deux superpuissances.
Yann Furic, B.B.A., M. Sc., CFA
Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Source des données : Bloomberg

Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables; toutefois, nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les opinions exprimées sont basées sur notre analyse et interprétation de ces renseignements et ne devraient en aucun cas être considérés comme une recommandation. Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller en gestion de patrimoine ou votre spécialiste en matière fiscale, comptable ou juridique.

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