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Yann Furic
B.B.A., M. Sc., CFAMD

Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Ce qui a fait bouger les marchés :

Progression importante des marchés boursiers, principalement hors des États-Unis.
Ralentissement de l’économie globale.

 

SURVOL DES BOURSES MONDIALES
Tous les pourcentages affichés sont en devise canadienne.

Pays

Indice

Rendement
(du 1er au 31 juillet 2024)

Évolution

Rendement cumulatif
(depuis le 1er janvier 2024)

Canada

S&P/TSX

5,87 %

12,28 %

États-Unis

S&P 500

2,19 %

22,26 %

Nasdaq

0,22 %

23,32 %

Bourses internationales

EAFE

3,92 %

13,60 %

Pays émergents

1,26 %

12,94 %

Chine

MSCI Chine

-0,38 %

8,27 %

Le rendement indiqué est le rendement total qui inclut le réinvestissement des revenus et des distributions de gains en capital.

Source : Morningstar Direct.

Résultats – obligations canadiennes

L’indice des obligations universelles FTSE Canada, regroupant les obligations, a affiché un rendement positif de 1,50 % depuis le début de l’année (au 31 juillet 2024).

Source : Morningstar Direct.

Notre analyse des évènements

Nouvelle baisse de taux de la Banque du Canda : la Fed suivra-t-elle bientôt?

  • Le 24 juillet dernier, la Banque du Canada a procédé à une seconde réduction de taux de l’ordre de 0,25 %, ce qui ramène le taux directeur à 4,50 % suivant la baisse de juin. Le marché anticipe encore deux ou trois autres coupures cette année.
  • Si la Banque du Canada continue d’abaisser son taux directeur sans que la Fed ne réduise le sien, le dollar canadien pourrait connaître une importante dévaluation, ce qui aurait un impact négatif sur l’économie canadienne.
  • La Réserve fédérale américaine (Fed) a maintenu son taux directeur dans une fourchette de 5,25 % à 5,50 % lors de la rencontre du 31 juillet. Les dernières données publiées sur l’emploi ont sensiblement différé des attentes et semblent soutenir la forte probabilité d’une première baisse de taux en septembre. Le scénario privilégié est maintenant de quatre coupures de taux d’ici la fin de l’année aux États-Unis.
  • Au Japon, la hausse soudaine des taux d’intérêt, combinée à une crainte de récession aux États-Unis à la suite de la publication des données sur l’emploi, a fortement secoué le marché durant les premiers jours du mois d’août.
  • Les deux variables ayant le plus d’impact sur les marchés restent toujours le taux d’inflation et la vitesse à laquelle il diminue.
  • Au Canada, le taux d’inflation annuel s’établissait à 2,7 % pour le mois de juin, en baisse par rapport au mois précédent, mais sous les attentes du marché. Aux États-Unis, le taux d’inflation annuel s’est resserré à 2,9 % en juillet, un léger recul par rapport au mois précédent, qui a été perçu positivement par les marchés.

Les scénarios toujours possibles d’ici la fin de 2024

  • Le scénario le plus positif consisterait en une réduction des taux due uniquement à un recul de l’inflation, sans ralentissement économique prononcé.
  • Une économie américaine forte, qui requiert moins de réductions de taux, pourrait entraîner l’appréciation du dollar américain face aux autres devises. Cette conjoncture serait négative pour le dollar canadien et maintiendrait une inflation plus élevée au pays.
  • La dernière hypothèse reste encore celle d’une inflation en réaccélération alors que, côté économie, la situation se détériore, ce qui indiquerait un état de stagflation et serait le scénario le plus négatif.

Situation de l’emploi

Au Canada, le taux de chômage est resté stable à 6,4 % en juillet comparativement au mois précédent. 2800 emplois ont été perdus, alors que les attentes étaient de 25 000 nouveaux postes créés. La croissance du salaire horaire est restée trop élevée à 5,2 % sur une base annuelle, quoiqu’en baisse par rapport au mois précédent, mais surpassant tout de même les attentes. Il faut signaler un aspect positif : 61 600 emplois à temps plein ont été créés alors que 64 400 emplois à temps partiel ont été perdus.

Les dernières données concernant l’emploi aux États-Unis ont affiché une baisse importante, 114 000 nouveaux postes ayant été créés alors que les attentes étaient de 175 000. Le taux de chômage était en hausse à 4,3 %. Les données relatives à la création d’emplois des derniers mois ont été révisées à la baisse, ce qui a entraîné une hausse de ce taux. Pour ce qui est de la croissance des salaires, elle est encore trop élevée à 3,6 %, mais affiche une baisse par rapport au mois dernier.

Indicateurs économiques

Indice global des directeurs d’achats 

Les indicateurs du segment manufacturier se sont détériorés, moins de la moitié des trente pays affichant un indice supérieur à 50 (expansion). Par contre, le segment des services reste vigoureux et s’est même amélioré dans le cas de la France et du Japon, deux pays où la composante manufacturière est en contraction.

Taux d’inflation

Sur une base globale, l’inflation reste trop élevée pour permettre des baisses de taux importantes, mais elle continue cependant d’évoluer dans la bonne direction.

Taux directeurs au Canada, en Europe et aux États-Unis 

Les taux d’intérêt sont à un niveau élevé depuis un certain temps maintenant. Les renouvellements prochains des prêts hypothécaires et corporatifs pourraient forcer les consommateurs et les entreprises à réduire dès maintenant leurs dépenses en anticipation de taux plus élevés qu’initialement prévu.

Tels qu’en font état les résumés de discussions de la dernière rencontre de son conseil de direction, la Banque du Canada est très sensibilisée à la problématique du renouvellement des prêts prévu en 2025 et 2026.

Panorama financier stratégie

Notre veille stratégique

Nous suivons l’évolution de l’inflation et des dépenses des consommateurs, ainsi que les indicateurs avancés concernant la production manufacturière et le secteur des services et de l’emploi.

La prudence et la gestion des risques sont toujours nos priorités.

Tactiquement

En juillet, nous avons maintenu la pondération des actions dans la stratégie de répartition tactique, les perspectives économiques et les indicateurs de marchés commandant toujours une surpondération, cependant moins élevée qu’il y a quelques mois.

Aux États-Unis, nous avons conservé notre positionnement dans les titres de croissance de grandes capitalisations qui réagissent positivement à une stabilisation des taux d’intérêt et dans ceux qui ont un historique de croissance des dividendes qui sont plus défensifs.

Nous avons conservé notre position dans les titres de petites capitalisations qui réagissent bien à des baisses de taux et augmenté celle des pays émergents, en raison surtout de la croissance économique des pays autres que la Chine.

En août, nous avons réduit nos positions au Japon et en Europe. Nous avons tout de même conservé notre surpondération au Japon, les perspectives économiques japonaises nous semblant encore meilleures.

Nous avons augmenté la pondération des marchés émergents ainsi que celle des actions canadiennes.

Dans la composante revenu fixe, nous avons augmenté le poids des obligations corporatives en réduisant celui des obligations à haut rendement. Le mois dernier, nous avons mis en place une position dans les titres des gouvernements des pays émergents qui démontrent une croissance économique intéressante.

Nous continuons de privilégier les titres dans les pays développés et la gestion des risques.

Pour savoir comment nos fonds se sont comportés :

Voir nos rendements

Principaux risques

  • Une politique monétaire trop restrictive pourrait causer une récession importante ou d’autres problèmes comme la crise dans les banques régionales américaines.
  • Un risque se manifeste sur le plan des politiques monétaires: à preuve, l’augmentation des taux au Japon qui a eu un effet marqué sur l’ensemble des marchés de la planète.
  • Des taux élevés durant une période prolongée auraient comme conséquence de réduire les profits des entreprises et aussi, de façon importante, les dépenses des ménages.
  • La possibilité d’un épisode de stagflation, c’est-à-dire d’une croissance économique anémique et d’une inflation élevée, est toujours présente. Cette situation est négative pour les marchés boursiers.
  • Le conflit israélo-palestinien pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble du Moyen-Orient.
  • Une escalade du conflit en Ukraine pourrait déborder vers d’autres pays européens.
  • Il est également possible qu’il y ait une aggravation des tensions entre la Chine et les États-Unis concernant Taiwan.
Yann Furic, B.B.A., M. Sc., CFA
Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Source des données : Bloomberg

Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables; toutefois, nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les opinions exprimées sont basées sur notre analyse et interprétation de ces renseignements et ne devraient en aucun cas être considérés comme une recommandation. Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller en gestion de patrimoine ou votre spécialiste en matière fiscale, comptable ou juridique.

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