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Yann Furic
B.B.A., M. Sc., CFAMD

Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Ce qui a fait bouger les marchés :

Progression importante des marchés boursiers, principalement hors des États-Unis.
Ralentissement de l’économie globale.

 

SURVOL DES BOURSES MONDIALES
Tous les pourcentages affichés sont en devise canadienne.

Pays

Indice

Rendement
(du 1er au 31 août 2024)

Évolution

Rendement cumulatif
(depuis le 1er janvier 2024)

Canada

S&P/TSX

1,22 %

13,65 %

États-Unis

S&P 500

-0,07 %

22,17 %

Nasdaq

-1,72 %

21,19%

Bourses internationales

EAFE

0,73 %

14,43 %

Pays émergents

-0,86 %

11,97 %

Chine

MSCI Chine

-1,46 %

6,69 %

Le rendement indiqué est le rendement total qui inclut le réinvestissement des revenus et des distributions de gains en capital.

Source : Morningstar Direct.

Résultats – obligations canadiennes

L’indice des obligations universelles FTSE Canada, regroupant les obligations, a affiché un rendement positif de 2,32 % depuis le début de l’année (au 31 août 2024). (au 31 août 2024).

Source : Morningstar Direct.

Notre analyse des évènements

La Fed répondra-t-elle aux attentes des marchés?

  • Le 4 septembre dernier, la Banque du Canada a procédé à une troisième réduction de son taux directeur de l’ordre de 0,25 %, qui se situe maintenant à 4,25 %. Le marché anticipe encore deux ou trois autres coupures cette année.
  • Lors de sa rencontre du 31 juillet dernier, la Réserve fédérale américaine (Fed) avait maintenu son taux directeur dans une fourchette de 5,25 % à 5,50 %. Les dernières données publiées sur l’emploi ont sensiblement différé des attentes et semblent soutenir la forte probabilité d’une première baisse de taux de 0,50 % a été annoncée le 18 septembre. Le scénario privilégié est maintenant de quatre coupures de taux d’ici la fin de l’année aux États-Unis.
  • Fait à signaler, le dollar canadien pourrait encore connaître une importante dévaluation de sa devise si la Banque du Canada continue d’abaisser son taux directeur sans des baisses concomitantes de la Fed : une telle situation aurait un impact négatif sur l’économie canadienne. La devise canadienne s’est cependant appréciée depuis la dernière rencontre de la Fed à Jackson Hole, alors que son président Jerome Powell indiquait son intention d’amorcer bientôt les baisses de taux. Dans ce contexte, l’appréciation du huard devrait se stabiliser.
  • Les marchés se sont remis de la secousse subie lorsque le Japon a brusquement augmenté ses taux d’intérêt en début août. La crainte d’une récession aux États-Unis, renforcée par la publication des données sur l’emploi, avait contribué à cette perturbation.
  • Le taux d’inflation et la rapidité à laquelle il décroît restent les variables qui influencent le plus directement les marchés, suivies de près par l’emploi et la fréquence des baisses de taux.
  • Au Canada, le taux d’inflation annuel s’est établi à 2 % en juillet, toujours en baisse et maintenant en ligne avec les attentes de la Banque du Canada. Aux États-Unis, le taux d’inflation annuel s’est resserré à 2,5 % en août, un nouveau recul qui a été perçu positivement par les marchés.

Quelques scénarios toujours possibles d’ici la fin de 2024

  • Le scénario le plus positif : une réduction des taux due uniquement à un recul de l’inflation, sans ralentissement économique prononcé. Les dernières données sur l’emploi au Canada et aux États-Unis indiquent toujours une création d’emplois, mais moins prononcée.
  • Une économie américaine forte, requérant moins de réductions de taux, pourrait entraîner une appréciation du dollar américain face aux autres devises. Cette conjoncture serait négative pour le dollar canadien et maintiendrait une inflation plus élevée au pays.
  • La dernière hypothèse reste encore celle d’une inflation en réaccélération alors que, côté économie, la situation se détériore. Cet état de stagflation serait le scénario le plus négatif et il semble de moins en moins plausible, l’inflation poursuivant actuellement une courbe descendante lente mais constante.

Situation de l’emploi

Au Canada, le taux de chômage a augmenté, passant de 6,4 % à 6,6 % en août. 22 100 emplois ont été créés, alors que les attentes étaient de 25 000 nouveaux postes. La croissance du salaire horaire est restée trop élevée à 4,9 % sur une base annuelle, quoiqu’en baisse par rapport au mois précédent, mais surpassant tout de même les attentes.

Les dernières données concernant l’emploi aux États-Unis ont affiché la création de 142 000 nouveaux postes alors que les attentes étaient de 165 000. Le taux de chômage se situait à 4,2 % en août. Sur le plan des salaires, leur augmentation est encore trop élevée à 3,8 %, en hausse de 0,2 % par rapport au mois dernier.

Indicateurs économiques

Indice global des directeurs d’achats 

Les indicateurs du segment manufacturier se sont détériorés, moins de la moitié des trente pays affichant un indice supérieur à 50 (expansion). Le segment des services reste cependant toujours vigoureux. Seule ombre au tableau, l’indice composé allemand est toujours en contraction, alors que celui des autres pays européens est en expansion.

Taux d’inflation

Globalement, l’inflation reste élevée, mais elle continue cependant d’évoluer dans la bonne direction et devrait permettre aux banques centrales d’amorcer ou de poursuivre leurs baisses de taux.

Taux directeurs au Canada, en Europe et aux États-Unis 

Les taux d’intérêt sont à un niveau élevé depuis un certain temps. Les renouvellements prochains des prêts hypothécaires et corporatifs pourraient forcer les consommateurs et les entreprises à réduire dès maintenant leurs dépenses en anticipation de taux plus élevés qu’initialement prévu.

Panorama financier stratégie

Notre veille stratégique

Nous suivons l’évolution de l’inflation et des dépenses des consommateurs, ainsi que les indicateurs avancés concernant la production manufacturière et le secteur des services et de l’emploi.

La prudence et la gestion des risques restent toujours nos priorités.

Tactiquement

En juillet, nous avons maintenu la pondération des actions dans la stratégie de répartition tactique, les perspectives économiques et les indicateurs de marchés commandant toujours une surpondération, cependant moins élevée qu’il y a quelques mois.

Aux États-Unis, nous avons conservé notre positionnement dans les titres de croissance de grandes capitalisations qui réagissent positivement à une stabilisation des taux d’intérêt et dans ceux qui ont un historique de croissance des dividendes qui sont plus défensifs.

Nous avons conservé notre position dans les titres de petites capitalisations qui réagissent bien à des baisses de taux et augmenté celle des pays émergents, en raison surtout de la croissance économique des pays autres que la Chine.

En août, nous avons réduit nos positions au Japon et en Europe. Nous avons tout de même conservé notre surpondération au Japon, les perspectives économiques japonaises nous semblant encore meilleures.

Nous avons augmenté la pondération des marchés émergents ainsi que celle des actions canadiennes.

Dans la composante revenu fixe, nous avons augmenté le poids des obligations corporatives en réduisant celui des obligations à haut rendement. Le mois dernier, nous avons mis en place une position dans les titres des gouvernements des pays émergents qui démontrent une croissance économique intéressante.

Nous continuons de privilégier les titres dans les pays développés et la gestion des risques.

Pour savoir comment nos fonds se sont comportés :

Voir nos rendements

Principaux risques

  • Une politique monétaire trop restrictive pourrait causer une récession importante ou d’autres problèmes comme la crise dans les banques régionales américaines.
  • Un risque se manifeste sur le plan des politiques monétaires: à preuve, l’augmentation des taux au Japon qui a eu un effet marqué sur l’ensemble des marchés de la planète.
  • Des taux élevés durant une période prolongée auraient comme conséquence de réduire les profits des entreprises et aussi, de façon importante, les dépenses des ménages.
  • La possibilité d’un épisode de stagflation, c’est-à-dire d’une croissance économique anémique et d’une inflation élevée, est toujours présente. Cette situation est négative pour les marchés boursiers.
  • Le conflit israélo-palestinien pourrait avoir des répercussions sur l’ensemble du Moyen-Orient.
  • Une escalade du conflit en Ukraine pourrait déborder vers d’autres pays européens.
  • Il est également possible qu’il y ait une aggravation des tensions entre la Chine et les États-Unis concernant Taiwan.
Yann Furic, B.B.A., M. Sc., CFA
Gestionnaire principal, répartition d’actifs et stratégies alternatives

Source des données : Bloomberg

Les informations contenues aux présentes proviennent de sources que nous jugeons fiables; toutefois, nous n’offrons aucune garantie à l’égard de ces informations et elles pourraient s’avérer incomplètes. Les opinions exprimées sont basées sur notre analyse et interprétation de ces renseignements et ne devraient en aucun cas être considérés comme une recommandation. Pour toutes questions, n’hésitez pas à communiquer avec votre conseiller en gestion de patrimoine ou votre spécialiste en matière fiscale, comptable ou juridique.

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