On ne le répètera jamais assez : une planification financière personnalisée et optimisée est un facteur clé de votre réussite financière, autant dans votre vie personnelle que dans votre profession. Ce qu’on oublie cependant de préciser, c’est que les principes qui sous-tendent toute planification financière, même s’ils restent foncièrement les mêmes, sont aussi appelés à évoluer dans le temps pour s’adapter aux changements que vivent les sociétés et les différentes générations.
Pensez un peu à toutes les transformations qu’ont connu certains domaines de la planification comme les placements, la retraite, ou encore les aspects juridiques comme le statut marital, au cours des vingt ou trente dernières années…
Pourquoi sonder la relève?
Pour Bernard Fortin, vice-président, Gestion privée, « fdp est une entreprise de personnes, au service des personnes, et il nous semblait essentiel de consulter la nouvelle génération de professionnels pour bien comprendre leur réalité et actualiser notre approche de leurs besoins.
Nos futurs dentistes, médecins, pharmaciens, notaires ou architectes entrevoient leur avenir différemment et leurs priorités ne sont pas les mêmes que celles de leurs aînés, même si leur intérêt pour leur profession est tout aussi puissant… Ce sont les subtiles différences dans leur conception de leur avenir et leur façon de réaliser leurs ambitions que nous avons voulu cerner, et la générosité de leur rétroaction nous a permis de saisir l’évolution de leur pensée et le cheminement dans lequel ils sont engagés. »
Un partenaire de choix, Ipsos
Au printemps dernier, fdp a donc lancé un sondage auprès des jeunes femmes et hommes qui assumeront dans quelques années la relève professionnelle de nos associations actionnaires. Accessible via Internet, cette enquête1 a été menée en collaboration avec la firme réputée Ipsos, un leader dans son domaine, et elle a attiré près de 1000 répondants. Elle nous livre un reflet fidèle des facteurs qui influencent la prochaine génération qui, à son tour, marquera l’évolution de sa profession. Nous voulons partager avec vous certains des résultats les plus marquants de cette étude.
Une relève énergique, décidée et prête à s’impliquer
Le profil qui se dégage du sondage Ipsos est celui d’une génération de jeunes décidés et passionnés, pour qui leur pratique représente un moyen de développer leur savoir-faire et de se réaliser humainement.
Ils sont soucieux de préparer leur avenir, sans toutefois négliger le présent, et ils valorisent l’empathie et la responsabilité. Ils s’impliquent autant dans leur vie professionnelle que personnelle parce qu’ils veulent apprendre et comprendre, et aussi faire évoluer leur environnement.
Quelle est leur vision de leur profession?
S’engager dans une profession dans le domaine de la santé, du droit notarial ou de l’architecture est une décision importante. Les études sont généralement longues, l’apprentissage exigeant et l’intégration complète requiert des années de persévérance et d’investissement dans son domaine de pratique. On ne se lance pas à la légère, et certains de nos professionnels en devenir, en plus de leur passion pour leur métier, démontrent des aptitudes d’entrepreneurs.
C’est ainsi qu’en moyenne, environ 46 % d’entre eux indiquent avoir l’intention d’ouvrir leur propre enseigne et donc, de se lancer en affaires, qu’ils soient femmes ou hommes. Par contre, 53 % d’entre eux sont peu ou aucunement attirés par cette option et préfèrent exercer leur profession dans un cadre plus conventionnel.
L’égalité des sexes en milieu de travail a beaucoup évolué et même si un consensus (74 %) se fait autour de l’idée que cette égalité n’est pas encore atteinte, mais surtout en voie de l’être, 77 % des femmes et 67 % des hommes sont optimistes quant à sa réalisation.
- Bien que 37 % des répondants considèrent que la situation des femmes s’est améliorée par rapport à celle des hommes dans la profession choisie, 40 % continuent de la considérer moins bonne.
La question de l’égalité reste un élément important sur le plan des chances de réussite et de réalisation des objectifs de carrière, même si les femmes sont légèrement plus pessimistes que les hommes sur le sujet.
Ont-ils une bonne compréhension de la gestion financière?
Pour réussir professionnellement, une connaissance et une compréhension élémentaire de l’univers financier est essentielle. Même si l’axe de développement principal est la profession, les jeunes de la relève reconnaissent que leur succès est aussi relié à leur capacité de bien gérer leurs finances et de maîtriser certaines bases de cette gestion.
D’après notre sondage Ipsos, trois jeunes sur 10 estiment détenir un bon ou même un excellent niveau de connaissances en finance.
- Questionnés sur leur capacité d’épargne annuelle, 35 % d’entre eux la situe à 5000 $ ou plus, alors que seuls 13 % avouent n’avoir aucune capacité d’épargne.
- Dans une mise en situation impliquant un cadeau de 1000 $ reçu pour leur anniversaire, 43 % des répondants auraient tendance à épargner la moitié de la somme et à utiliser l’autre moitié pour se faire plaisir. Réponse encourageante et prudente en tout début de carrière!
- Devant les facteurs d’endettement, ils affichent une attitude réfléchie, 57 % d’entre eux préférant une marge de crédit adéquate, dont le montant leur permet de couvrir leurs besoins, avec une marge de manœuvre raisonnable en cas d’imprévus.
Comment appréhendent-ils le monde des placements?
Interrogés sur leurs critères concernant leurs choix d’épargne et de placements, 72 % des jeunes identifient l’élément le plus important comme étant un potentiel de rendement optimal à long terme, même en cas de fluctuations à court terme. Leur sensibilisation aux enjeux environnementaux et sociétaux exerce aussi une influence significative sur leurs choix de placements, 58 % considérant l’investissement responsable comme une option intéressante.
Et comme la technologie est omniprésente, 84 % d’entre eux veulent évidemment pouvoir consulter leur compte ou effectuer des transactions en ligne.
- Malgré un intérêt certain pour une autonomie grandissante dans la gestion de leurs finances, les jeunes de la relève reconnaissent l’importance d’être bien conseillés. Leur conseiller financier (76 %) ou leurs parents (65 %) restent leurs références de première ligne.
- Leurs principales préoccupations sont d’être mal conseillé (70 %) ou de prendre de mauvaises décisions pour leur avenir (60 %), preuves qu’ils sont conscients de l’importance du facteur financier dans leur réussite.
- Les qualités qu’ils recherchent dans leur relation avec leur conseiller financier? D’abord la confiance (86 % des répondants). Ensuite, une relation qui dure dans le temps (72 %). Et aussi, une connaissance approfondie des enjeux et de la réalité de leur profession (70 %).
Où en sont-ils sur le plan de leurs ambitions personnelles?
Le choix d’une profession pour exprimer son intelligence, ses talents et son savoir-faire implique une bonne dose de passion et de persévérance, mais aussi un désir de se réaliser autant dans sa vie personnelle que professionnelle. Les projets de vie ne manquent pas pour alimenter cet enthousiasme et ce goût d’apprendre.
Interrogés sur leurs principaux projets au cours des cinq prochaines années, 77 % des répondants mentionnent spontanément « voyager » en tête de liste, suivi de près par l’amorce de leur pratique professionnelle (72 %). L’achat d’une première maison arrive en troisième position avec 58 % des intentions exprimées.
- Côté activités et vie sociale, qu’est-ce qui allume la relève? Prendre soin de soi et des autres est une priorité, qui occupe une place importante dans leur vie. Ces jeunes adultes adorent passer du temps avec leurs amis (86 %) ou en famille (83 %). Pour se détendre, pratiquer un sport est l’activité de choix pour 65 % d’entre eux.
- Les autres projets d’avenir? Le couple et la famille. Plus de la moitié des répondants envisage le mariage (56 %). Par contre, 51 % d’entre eux ne prévoient l’arrivée d’un premier enfant qu’une fois dans la trentaine. Mentionnons aussi que l’acquisition d’une résidence secondaire est un projet qui mobilise 76 % des répondants.
Que faut-il retenir de cette enquête?
D’une génération à la suivante, certaines choses changent et d’autres, pas. Cela peut sembler bien évident et pourtant, ce sont avant tout l’importance et la nature des changements qui comptent et qui doivent être captés, car ce sont eux qui guideront notre offre de services.
Pour rester pertinents et efficaces auprès de nos professionnels, nous devons prendre le pouls de leur réalité et nous ajuster à ses variations. C’est ainsi que nous pourrons continuer d’affiner notre approche et nos produits pour qu’ils répondent exactement aux besoins de la relève actuelle et de celle qui suivra. Une entreprise de personnes, au service des personnes que sont nos clients, dans toute leur diversité et leur complexité, voilà ce qu’est fdp et voilà ce que nous continuerons d’être, de génération en génération.
1 IPSOS – fdp, Mieux connaître les étudiants et leurs habitudes financières, Rapport de sondage, juin 2022, 40 p.